dimanche 27 février 2011

ALAIN BETTON


A  la rencontre d’un passionné………     ALAIN BETTON




J’ai  la chance de traverser la vie  d’ALAIN et JOELLE, une amitié musicale est née. Nous nous croisons lors de concerts, autour d’une table, ou d’un verre. Alain, d’un naturel réservé, est un passionné, au même titre que Jo, d’ailleurs, un passionné de musique, une belle référence en la matière, un photographe que je qualifie, maintenant, de professionnel devant la qualité de ses photos, qui sont superbes et qui ne laissent pas insensible, et enfin un chroniqueur qui s’affirme de jour en jour………






Alain si tu devais te définir en quelques mots ?



C’est toujours difficile de parler de soi. L’essentiel est de vivre avec mes passions et de pouvoir les partager avec ma compagne, tu sais cette ‘petite blondinette’ toujours à mes côtés. Alors je suis quelqu’un d’heureux. J’aime aller à la rencontre des autres de façon sincère et spontanée et j’ai horreur de l’hypocrisie.

Ton maître à penser en musique, ta référence ?






 Si je dois n’en citer qu’un, ce sera Calvin Russell. J’adore ce grand Monsieur, sa vie, son œuvre, ses travers et sa générosité. J’ai eu la chance d’assister à un de ses concerts en juin 2009 pour la sortie de son dernier album ‘Dawg Eat Dawg. Un concert plutôt rock avec quelques titres plus anciens joués en acoustique comme ‘Crossroad’ et ‘Soldier’. J’étais debout au premier rang à deux mètres de Calvin. Je te dis pas l’émotion, larmes garanties !!!





D’ où te viens cette passion pour la photo ?


J’ai eu ce déclic photo il y a une quarantaine d’années. Cette passion a débuté avec celle de la moto pratiquée entre 1972 et 1990. La sacoche de réservoir de mes différentes BMW 1000 cc était uniquement réservée au matériel photo, toujours à portée de main lors de nos voyages et de nos virées européennes vers la majorité des circuits grands prix motos du ‘Continental Circus’. Je reconnais qu’il fallait être un peu ‘fondu’ pour franchir les cols autrichiens et italiens sous une tempête de neige, parcourir les pistes norvégiennes longeant l’Océan Arctique pour se rendre sur l’île du Cap Nord ou bien traverser le cercle polaire finlandais d’ouest en est, frontière russe-mer baltique. J’en passe et des meilleures, comme descendre dans le sud de la France au circuit ‘Paul Ricard’ et remonter dans la foulée dans le nord de la Hollande  sur le circuit d’Assen. C’est pourquoi maintenant, assagi d’une certaine façon, j’ai choisi le live en concerts pour assouvir toujours cette passion de la photo avec celle de la musique.


Comment t’es venu l’envie de chroniquer ? 


Depuis 2006, je suis membre de l’association ‘Blues etc…’ qui édite la revue Blues Magazine. J’avais cette envie de participer et de m’investir avec eux mais malheureusement mes obligations professionnelles (qui n’avaient aucun lien avec la musique) ne me laissaient pas le temps nécessaire pour m’y consacrer.  Les aléas de la vie ont soufflé, je dirai dans le bon sens, et ainsi me donner le temps pour débuter cette nouvelle aventure qui me tenait à cœur. Ce qui m’a également incité à vouloir écrire, c’est la rencontre avec de nombreux groupes en pubs et cafés-concerts. Des groupes talentueux qui n’hésitent pas à jouer des heures durant pour leur plaisir et celui du public. Je tenais à les mettre en valeur.


Ta rencontre avec PARIS MOVE ?


J’étais un inconditionnel des chroniques écrites par Frankie Pfeiffer dans Blues Magazine. Très souvent j’achetais les albums qu’il avait chroniqués. J’ai pris contact avec lui par le biais de Myspace, lui faisant part de mon désir de pouvoir éventuellement m’impliquer avec l’équipe. Frankie m’a repondu : ‘fais un essai, chronique l’album de ton choix et je te dirai’. Ce fut celui de Red Man, cela lui a plu et Frankie l’a édité sur Paris Move dont il est le manager. C’était fin 2009, début de cette collaboration avec Paris Move. Depuis complicité et amitié avec le ‘Boss’ Frankie.

Que penses-tu du blues en France ?


Le blues se porte bien en France. De nombreux bénévoles et associations oeuvrent pour le promouvoir par le biais de festivals et diverses manifestations. Je pense que nous avons de nombreux et excellents groupes qui n’ont rien à envier aux références étrangères en la matière. Néanmoins cela reste tout de même un monde réservé aux initiés, il faudrait sûrement une plus grande ouverture des médias pour les faire connaître et apprécier à un plus large public. J’ai pour ma part un faible pour le blues chanté en français. Les références sont bien sûr Bill Deraime, Paul Personne, Patrick Verbeke, Benoit Blue Boy … et maintenant de nouveaux venus comme Yann Lem, Red Man,  je ne vais pas tous les citer...mais ils méritent de faire parler d’eux.


Et à part le blues ?


Je reste fidèle aux groupes des années 70-80 tels que Deep Purple, Led Zep, les Stones, Pink Floyd…. la liste est longue sans oublier des artistes comme Murray Head  ou Neil Young. Je n’oublie pas la période outre-atlantique et ai toujours à portée d’oreilles les albums de : Allman Brothers, Grateful Dead, Black foot, Doobie Brothers, Outlaws, 38 Specail ou Kansas. Tu l’auras compris, il faut que priment les guitares. Il faut également citer quelques artistes français comme H.F Thiefaine, Higelin, B.Lavilliers, Cabrel…. et suivant mon état d’esprit,  je peux faire tourner sur la platine une partie de la discographie de Georges Brassens. Mais je reviens toujours au Blues, c’est plus fort que moi, le point de départ fut la découverte de l’album ‘Live in Paris’  1979  de Luther Allison.



Ta plus belle rencontre musicale ? 


 Ne dit-on pas que la plus belle rencontre est toujours celle à venir ? Je plaisante ! Quoi que… des rencontres j’espère en faire beaucoup d’autres dans le monde musical. Sérieux, je reviens sur ma première interview, celle de Lionel Raynal ‘The Reverend’ en personne, l’icône du blues en France pour moi. (rencontré grâce à son bassiste et ami Ian Laguide). Un grand moment de partage avec à la fois l’homme et l’artiste, sensible et généreux. 







As-tu une anecdote à nous raconter lors de tes rencontres musicales ?

Un coup de cœur pour le groupe français southern-rock de référence : Natchez. Le groupe jouait au Pitchtime dans l’Essonne et repartait après le concert dans leur fief en Champagne. Je ne les avais pas prévenu de mon intention de faire une interview du groupe. J’ai formulé ma demande entre deux sets aux 2 frères Natchez, Thierry et Manu Aeschbach à une heure déjà bien avancée de la soirée. Ce fut ok de suite avec le sourire. Nous nous sommes retrouvés dans leur loge vers 2 heures du matin pour la réalisation de l’ITW. Quelle disponibilité et quelle gentillesse de leur part !



Comment vois-tu demain ?


Je vois demain avec une certaine philosophie, demain comme aujourd’hui, c’est-à-dire un instant à vivre au présent. Je ne cherche pas à me projeter dans l’avenir, mais plutôt à vivre au jour le jour avec certes un brin d’optimisme et d’insouciance qui me fait dire : j’ai fait ce que j’ai voulu faire lorsqu’il était l’heure de le faire et ainsi n’avoir aucun regret. Donc demain sera un autre jour …






Merci à toi de m’avoir accordée  quelques minutes de ton temps précieux, car, un instant à saisir..... un artiste à chroniquer.... un album à écouter..... un passionné  que tu écouterais parler  jusqu’au bout de la nuit...........

 

1 commentaire: